Les joueurs, les entraineurs et les dirigeants ne sont que de passage dans un club. Les seuls qui restent à jamais sont les supporteurs. La culture d’un club se nourrit de son histoire, de ses exploits passés et surtout de ses hommes : ceux qui l’on fait naitre et grandir et ceux qui l’ont toujours supporté.
Le paysage du football français est atypique. Notre particularité est liée à un héritage historique qui remonte aux années 1960-1970. Une longue période durant laquelle ce sont les municipalités et les collectivités locales qui investissaient massivement dans le club de leur ville. Il était alors impensable que 2 clubs professionnels cohabitent au sein d’une même agglomération. Voilà pourquoi nous sommes le seul pays européen où il n’y a qu’un club par ville encore aujourd’hui.
Contrairement aux clubs de nos pays voisins qui véhiculent des valeurs sociales, culturelles ou politiques, l’attachement des supporteurs français à leur club dépasse autrement le cadre du football. Il est étroitement lié à leur ville, à leur région et bien souvent à leurs racines. Le retour à la terre passe aussi par le terrain.
Néanmoins, le paysage du football français a radicalement changé ces dernières années et la moitié des clubs de Ligue 1 se retrouve sous pavillon étranger désormais.
Mais n’oublions pas que les vrais rois du football sont les supporters. Ce sont les rois parce que ce sont les meilleurs clients, et de loin : 50 à 75% des revenus d’un club de Ligue 1 provient de l’argent dépensé par ses supporteurs : abonnements TV, merchandising, billetterie, etc.
Je suis convaincu que les clubs ont tout intérêt à se rapprocher de leurs supporteurs, de mieux les connaître, de mettre en avant leur expertise, de récompenser leur fidélité et de les faire participer à la vie du club. Pourquoi les supporteurs n’auraient pas le droit de vote et d’influencer les décisions prises par la direction de leur club de coeur ?
Au stade comme sur les réseaux sociaux, nous devons faire monter le son. Nous devons faire entendre la voix des supporteurs. Nous devons montrer plus de respect à ceux qui font vivre l’économie du football à eux-seuls.
Ensemble, redonnons le pouvoir aux supporteurs en créant le 1er Syndicat des Supporteurs des Clubs Français.
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