Comment conserver le ballon face à un pressing haut ?

Dans le football moderne le pressing haut fait la loi, obligeant ainsi les équipes à travailler les sorties de balle le plus souvent en infériorité numérique. Il faut donc travailler le 2 contre 3, le 3 contre 5, voire même le 5 contre 10 à l’entraînement quand le pressing adverse est extrême.

Mais alors c’est quoi exactement le pressing ?

C’est une action tactique défensive et surtout collective dont l’objectif est de mettre le porteur de balle adverse et ses partenaires en crise d’espace et de temps en vue de contrarier sa possession et de récupérer le ballon rapidement. Il faut différencier le pressing et la pression. La pression – qu’on peut aussi appeler « cadrage du porteur » – est une action individuelle dans laquelle l’espace et le temps sont réduits pour le détenteur du ballon. Le pressing est beaucoup plus complet puisqu’il implique la participation de plusieurs joueurs qui coopèrent simultanément dans le but de contrarier la possession adverse. Les courses défensives vont devoir être synchronisées pour être efficaces.

Pour ressortir la balle face à un pressing haut et faire ainsi remonter le bloc, il est préférable d’avoir des défenseurs et même un gardien qui soient à l’aise techniquement. Ensuite, il faut construire une structure malléable afin de ne pas avoir toujours les mêmes circuits de passes sinon l’adversaire s’adapte et la relance devient de plus en plus compliquée.

Il convient donc de travailler différents scénarios à l’entraînement pour qu’ils puissent être utilisés de façon spontanée lors des matchs en fonction de la position des joueurs. C’est un travail de précision qui doit être répété maintes et maintes fois. L’alternance entre le jeu court et le jeu en profondeur, entre les relances axiales et latérales, est également un atout pour déstabiliser le pressing adverse. Le PSG n’ayant pas d’attaquant capable de servir de point d’appui (comme Choupo-Motting au Bayern ou Giroud en Équipe de France), la solution du jeu long leur est quasi impossible et tenter de relancer de son camp sans alternance devient alors quasi impossible.

Il faut donc réussir à recréer de la supériorité numérique. Il y a 2 façons de le faire : en avançant d’une ligne à l’autre ou en descendant d’une ligne à l’autre. Un milieu qui prend la profondeur crée de la supériorité dans la ligne d’attaque et un attaquant qui décroche crée une supériorité dans la ligne du milieu. Vous l’avez compris, c’est l’alternance qui permet de tenir la balle face à bloc haut et de créer des décalages qui permettront de surprendre l’adversaire.

Pour résister à un tel pressing il faut également des joueurs techniques capables de multiplier les sprints sur de courtes distances. La qualité des appels mais surtout celle des passes est tout aussi importante. Quand un attaquant décroche, il doit compter les joueurs qu’il a face à lui pour savoir combien et où sont les joueurs plus en avant sur le terrain. C’est de cette manière qu’une passe peut être effectué sans contrôle et sans même regarder le joueur qui va recevoir la balle.

Chaque seconde compte et la vitesse d’exécution est donc primordiale. Une déviation accélérera bien plus le jeu et permettra souvent de casser une ligne alors qu’un contrôle-passe offrira, dans certains cas, assez de temps à l’adversaire pour s’organiser défensivement.

Cet exercice nécessite une haute intelligence collective et pas seulement une addition de talents.

 

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