Pourquoi aimons-nous tant le foot ?
Parce que chaque action, chaque situation et chaque attaque sont uniques. Il n’y a pas de « déjà-vu » dans le football. Contrairement à ce que certains pensent, le football n’est pas une partie d’échecs. Il est impossible de prévoir plusieurs coups à l’avance sur le rectangle vert.
Parce que les joueurs sont toujours en mouvement. Parce qu’une passe, un contrôle ou un dribble ne sont jamais effectués avec la même précision et la même direction.
L’art de la contre-attaque est donc un travail de précision. C’est pourquoi il est plus aisé de jouer le « contre » quand vous possédez des joueurs techniques et créatifs. C’est ce qu’avait réussi à faire le PSG de Galtier et Sacramento en début de saison mais depuis le match face à Monaco, nos adversaires se sont « empressés » de venir chercher les parisiens plus haut, les mettant ainsi en difficulté. Ils n’ont plus le choix des armes depuis cette rencontre (moins de pressing haut notamment) parce que « jouer la contre-attaque » sans alternance n’a aucun sens et ils sont devenus plus prévisibles.
Quand on joue la contre-attaque, le premier élément fondamental, c’est la position des joueurs au moment où le ballon est récupéré. Il y a donc une forte corrélation entre le succès d’une contre-attaque et la qualité du pressing. C’est la récupération qui contre l’attaque de l’adversaire. On pourrait presque dire que « jouer la contre-attaque » est autant une stratégie défensive qu’offensive.
Une fois le ballon récupéré, la première passe doit avancer pour casser immédiatement la première ligne adverse. C’est un jeu à haut risque, avec beaucoup de pertes de balle. Il existe d’ailleurs une théorie selon laquelle la meilleure façon de jouer la contre-attaque serait de perdre la balle pour la récupérer à nouveau parce que c’est à cet instant que l’adversaire est le plus vulnérable.
Jouer la contre attaque ne résume donc pas à défendre bas pour traverser le terrain à toute vitesse une fois le ballon récupéré. On peut très bien “contrer l’attaque” à 40m des buts adversaires. D’où l’importance d’une alternance entre des phases de pressing plus ou moins hautes sur le terrain.