Cette saison est un saut dans l’inconnu pour les préparateurs physiques.

Le Mondial hivernal va perturber les plans de la plupart des grands clubs qui ont des joueurs internationaux dans leurs rangs – et surtout les plans habituels des préparateurs physiques qui se retrouvent à faire un saut dans l’inconnu.

Si je me permets de dire cela, c’est parce que les plus malins d’entre eux vont sans aucun doute s’inspirer d’autres sports. Prenons le cyclisme par exemple, des coureurs comme Pogacar et Alaphilippe se préparent pour être à leur pic de forme 2 fois dans l’année, 2 fois, pas plus. Pourquoi seulement 2 fois ? Parce que le corps humain n’est pas capable de stresser son organisme et de le solliciter à haute intensité plus de 4 à 6 semaines au grand maximum. Et après il a a besoin de récupérer, non pas pour se reposer, mais parce que c’est quand il récupère qu’il s’adapte et donc qu’il progresse. Je ferai bientôt un billet sur les mitochondries, cet organite souvent qualifié comme la centrale énergétique de nos muscles.

La blague dans l’histoire de cette année atypique qui s’annonce est que la volonté des grands clubs va être à l’opposé de celle de leurs joueurs internationaux. L’objectif pour les grands clubs est toujours plus ou moins le même : il faut que leurs joueurs atteignent leur pic de forme quand arrive les 1/8ème de finale de la Ligue des Champions. Cette année, les joueurs vont vouloir atteindre leur pic de forme du 21 novembre au 18 décembre au Qatar.

Je ne serais pas étonné que certains internationaux lèvent le pied ou simulent même des blessures avant l’événement afin d’y être bien préparé. Dirigeants, entraîneurs et préparateurs vont devoir être de fins jongleurs avec leurs joueurs. Vous croyez que Messi est déjà aussi affuté pour la Ligue des Champions ou pour sa dernière chance de gagner la Coupe du Monde ?

Habituellement la reprise début juillet commence par un gros travail foncier pour que les joueurs soient capables d’endurer l’enchaînement des matchs sur toute une saison. Ce gros travail foncier a une conséquence directe : plus il est intense plus le joueur met de temps à s’en remettre et il ne faut pas compter sur des prouesses de sa part en août et en septembre.

Cette année je conseillerais aux préparateurs physiques d’alléger le foncier de juillet afin de le faire une deuxième fois en janvier 2023 pour être prêt pour les grands rendez-vous du printemps.

Pourquoi les joueurs ne pensent qu’à la Coupe du Monde ? Parce qu’elle est rare alors que le printemps arrive chaque année.

Cette année, les grands clubs vont voir s’ils ont vraiment les meilleurs préparateurs physiques du marché – ceux qui sont capables de s’adapter à la nouveauté.

Un commentaire sur “Cette saison est un saut dans l’inconnu pour les préparateurs physiques.

Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Powered by WordPress.com. par Anders Noren.

Retour en haut ↑