Le nouveau fair-play financier, du pain bénit pour Paris.

La prolongation de Mbappe jusqu’en 2025 n’a pas été la première bonne nouvelle de l’année pour le PSG. Ce fût le jeudi 7 avril, quand le nouveau fair-play financier a été officialisé. 

Il offre aux clubs une plus grande liberté d’investir – enfin surtout pour les clubs qui ont de la trésorerie et le #PSG n’en manque pas.

Adieu aux sanctions sportives : plus aucun risque de se faire exclure de la Ligue des champions ou d’être interdit de transfert, désormais il suffira de payer une amende si on ne respecte pas les règles. 

Adieu au contrôle comptable et surtout adieu à l’interdiction de dépenser plus que l’on ne gagne – ce qui était l’essence même de ce “contrôle” financier instauré par Michel Platini en 2010.

Il y aura quand même des règles à respecter mais elles seront considérablement allégées. Les salaires, les indemnités de transfert et les commissions d’agent ne pourront pas dépasser 90% du budget d’un club à partir de l’année prochaine. Cette limite baissera à 80% deux ans plus tard puis à 70% en 2025-2026. Les clubs ont le temps de s’y préparer et ceux qui ont de la trésorerie vont pouvoir investir sans compter. Je pense que ça va être sympa d’être supporter parisien cet été.

Le fair-play financier s’est donc transformé en “Luxury Tax” et l’argent des amendes versées par ceux qui ne respecteront pas les règles sera redistribué aux clubs dont le budget sera à l’équilibre.

Alors, comment en est-on arrivé là ? 

Je pense que le président de l’UEFA – Aleksander Ceferin – avait déjà en tête l’idée de faire évoluer le fair-play financier. Il voulait un modèle avec moins de conservatisme et plus de libéralisme afin d’attirer de nouveaux investisseurs mais, étonnamment, l’idée ne plaisait pas trop à la noblesse du football européen.

Ces grands clubs historiques qui voulaient à tout prix empêcher les nouveaux riches de devenir aussi puissants qu’eux ont, au final, accéléré le processus avec leur tentative avortée de vouloir créer leur propre League. Ils avaient peur qu’on abolisse leurs privilèges, ils ont déclenché la révolution des supporters. 

Et le grand gagnant de cette histoire est sans aucun doute Monsieur Nasser Al-Khelaïfi. 

On peut lui reprocher tout ce qu’on veut mais sur ce coup-là il a eu du flair. En refusant de faire partie des 12 dissidents, il a donné l’image d’un homme attaché aux valeurs d’un football basé sur la méritocratie et où le supporter est roi. On dit souvent qu’il fait trop de com mais celle-là était drôlement bonne. Comme par hasard, depuis cet événement il est devenu Président de l’ECA (le syndicat des clubs) et le nouveau fair-play financier est taillé comme un costume sur mesure pour le PSG.

L’UEFA n’était dirigée que par un seul homme, ils sont deux désormais. 

 

 

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